Du 18 au 21 avril, l’armée israélienne a mené l’assaut le plus meurtrier de l’histoire de la ville de Tulkarem. En plus de trois jours et 50 heures de raid, les troupes israéliennes ont tué 14 palestinien.nes dans le camp de réfugié.es de Nour Shams, dont quatre enfants.
Dès le soir du 18 avril 2024, les troupes et les véhicules blindés israéliens ont encerclé la ville et le camp de réfugié.es Nour Shams. Des checkpoints militaires ont été mis en place dans tous les axes principaux de la ville alors que les premiers bulldozers israéliens entraient dans Tulkarem afin de procéder aux premières destructions des infrastructures de survie (routes, réseaux d’eau et d’électricité).
— Local Focus - Security Alerts (@LocalFocus1) April 20, 2024
Ces destructions ont donc ciblé les infrastructures principales du camp. La plupart des routes y ont été éventrées.
Israeli occupation bulldozers are destroying infrastructure in the Nur Shams refugee camp, east of Tulkarem city.
For years, the Israeli occupation has employed collective punishment against Palestinians in the West Bank and other occupied territories, underscoring the apartheid… pic.twitter.com/iZyAbuz1I8
— Quds News Network (@QudsNen) April 18, 2024
A la fin de l’après midi du vendredi 19 avril, la mort du combattant Abou Shoja, leader des Brigades de Tulkarem, principal groupe armé de la ville, laissait présager de la fin de l’agression sur la ville et le camp. L’invasion de Tulkarem aura duré deux jours de plus.
Quelques heures après le retrait des troupes israéliennes, Abou Shoja est réapparu parmi des centaines de sympathisant.es et habitant.es de Tulkarem.
A phoenix !
Contrary to what his father announced regarding his death.
The commander of the Palestinian fighters is alive and leading the armed struggle against the occupation https://t.co/tFnjOW7A2a pic.twitter.com/JAYLwezRjY
— Younis Tirawi | يونس (@ytirawi) April 21, 2024
Au soir du 19 avril, quatre morts étaient déjà annoncées. A la fin de l’attaque israélienne, ce chiffre s’est élevé à 14. Cette agression est donc la plus meurtrière de l’histoire de la ville de Tulkarem.
Parmi les 14 tué.es, on retrouve Qais Fathi Nasrallah (13 ans). Ce dernier a été abattu d’une balle de sniper alors qu’il était sur sa trotinette.
Footage shows the moments when the Palestinian child Qais Fathi Nasrallah was shot dead by Israeli occupation forces in Tulkarm. pic.twitter.com/01a14A5TpE
— Quds News Network (@QudsNen) April 19, 2024
Les frères Salim et Mahmoud Ghanem ont eux aussi été abattus dans l’attaque. Leur mère, Umm Abdul Latif Ghanem a donc perdu ses 4e et 5e fils. Après que l’un deux soit mort d’un cancer la semaine précédente et que deux autres aient été tués dans des raids en octobre 2023.
En parallèle de ces assassinats, l’armée israélienne a mené de vastes campagnes d’arrestations. Au moins 50 habitant.es de Tulkarem ont été capturé.es dans la ville.
ISF invaded Nour Shams Refugee Camp in Tulkarem City for around 30 hours. ISF destroyed the refugee camp infrastructure, killing at least 20 Palestinians and seriously injured others. At least eight ISF elements were injured. pic.twitter.com/71VuVoU7bO
— Local Focus - Security Alerts (@LocalFocus1) April 20, 2024
Certains des jeunes palestiniens kidnappés l’ont été en lançant des chiens sur ces derniers directement dans leur lit.
Israeli forces unleashed a canine at a Palestinian young man after breaking into his family house in West Bank city of Tulkarem last night while he was sleeping before arresting him. pic.twitter.com/UZErA28RoJ
— Palestine Info Center (@palinfoen) April 19, 2024
Comme à son habitude lors des raids au cours des derniers mois, l’armée israélienne a très fortement entravé le travail des secouristes et des personnels soignants. Des ambulances ont systématiquement été empêchées d’intervenir sur les lieux de crime, des équipes de soignant.es ont été touché.es par des tirs et les troupes israéliennes ont même mené une attaque dans l’hôpital gouvernemantal Thabet Thabet.
Comme lors de la plupart de ses passages dans la ville et le camp de Tulkarem, et plus généralement dans tous les raids de grande ampleur menés dans les camps de réfugié.es, l’armée israélienne laisse une situation catastrophique, en plus des mort.es et des dizaines de blessé.es par balles, le niveau de destruction et la situation humanitaire sont extrêmement inquiétantes.
— Local Focus - Security Alerts (@LocalFocus1) April 21, 2024
Le retrait des troupes israéliennes de la ville et le bilan de l’attaque ont conduit les palestinien.nes à exprimer leur solidarité et leur effroi dans toute la Palestine.
Des manifestations et une grève générale ont été mises en place dans toutes les villes de la Cisjordanie occupée.
A nationwide strike is being observed today across Palestine in protest of the massacre carried out by Israeli occupation forces in the Nour Shams refugee camp in Tulkarm governorate, and the ongoing Israeli war of genocide on the Gaza Strip for the 198th consecutive day. pic.twitter.com/hZkHNgfdfN
— Wafa News Agency - English (@WAFANewsEnglish) April 21, 2024
Ces manifestations font écho aux plusieurs milliers de palestinien.nes qui se sont rassemblées aux funérailles communes des victimes de l’agression israélienne des 18, 19, 20 et 21 avril 2024.
From the funeral of the 14 Palestinians killed in the Israeli occupation assault on Nur Shams refugee camp in Tulkarm city, in the occupied West Bank.
Credit : Ammar Awad pic.twitter.com/bO3syNK0m9
— Quds News Network (@QudsNen) April 21, 2024
Sources : WAFA / Quds News Network / Local Focus-Security Alerts / Younis Tirawi / Palestine Internationale Broadcast / Palestine Info Center
Photo : Palestine Internationale Broadcast
Le camp de Tulkarem après le passage de l’armée lors de son raid des 18-21 avril 2024.